AMOUR – MARIAGE – FAMILLE

 

Dans ses nombreuses écrits, particulièrement dans son journal intime, Ivan Merz très souvent parle d’amour, des jeunes filles, de  pureté, de sexualité, de mariage et de famille. Toute cette réalité y compris la sexualité humaine, Ivan cherche à la regarder dans la lumière de la foi et des principes chrétiens. De nombreuses notes en son journal nous parlent de son  combat et de l’effort qu’il poursuit afin que les pulsions instinctives  sexuelles soient placées sous le contrôle de la raison et des valeurs chrétiennes. Dans ses écrits il donne aussi des instructions concrètes, aux jeunes, pour garder la pureté et se préparer au mariage. Il est attiré par l’ idéal de la pureté morale, il recourt à la Bienheureuse Vierge Marie qui  est son modèle de femme et de pureté.

 

Lorsque  j‘entends des mauvaises paroles, lorsque en mon âme veulent s’introduire des images répugnantes,  je vois toujours et immuablement la figure de la Madone avec l’enfant, cette belle et majestueuse  expression, cette concentration de tout ce qui est sublime.

 

Je prie le Très-Haut, qui a prédestiné le chemin au soleil et aux étoiles, le sens à chaque tige et le devoir à chaque fourmi, qu’à moi aussi, Il montre le chemin vers la Pureté, le grand art, vers le Plus Haut et l’Eternel.

 

L’autre jour j’ai fait un vœu à la Bienheureuse Vierge : la pureté jusqu'au mariage. Peut être qu’elle durera jusqu’à ma mort. (Banja Luka 12/12/1915)

 

Je sens qu’un homme, même le plus intelligent, ne peut m’impressionner comme un homme pur. Cela me confirme la vérité des principes moraux chrétiens. La pureté et éternellement la pureté, cela doit devenir une devise.

 

Chaque politique chrétienne doit tendre à ce qu’il y est  le plus possible de familles chrétiennes, dans lesquelles les époux vivront en inséparable fidélité jusqu’à la mort.

 

Conseils aux jeunes hommes

 

La bonté Divine est cet éternel féminin qui resplendit au travers de l’être féminin et te pousse à un amour plus fort pour Dieu.

 

La jeune fille, reflet de la perfection Divine,  t’est destinée pour t’élever en te complétant. Mais, pour qu’elle te soit vraiment une aide complète, il vous faut mutuellement tout apporter et ne rien  dépenser avant, autrement il vous  en manquera dans les jours difficiles.

 

En  ta fiancée regardes d’abord son caractère et sa spiritualité qui cachent une richesse éternelle pour ta postérité. Avant le mariage il vous faudra êtres vierges tous les deux car seulement ainsi vous resterez fidèles dans  la pureté du mariage.

 

Evite les dangers de la tendresse, des attouchements, de l’amour précoce. Développe-toi afin que dans ta famille tu puisses lui donner beaucoup, et pas seulement demander et recevoir d’elle.

 

Et que faire si pendant ton développement un beau visage te tourne la tête ? Tu oublieras donc l’éducation de ton caractère, ta formation professionnelle, ton apostolat. Tu seras distrait ; à chaque occasion, tu penseras à elle…Avant que tu aies commencé à vivre, la vie t’a déjà vaincu…Et cela est mal…

 

Je ne dis pas qu’être amoureux est mal; au contraire, c’est une grande chance si tu l’es bien ; mais c’est un véritable mal si cela t’arrive trop tôt, car cette situation freinera  ta vie spirituelle justement lorsque  la Providence a prédestiné ton développement spirituel et corporel.

 

Un jeune homme sobre reconnaît les conséquences négatives d’un amour précoce ; pour cette raison il décide par avance de repousser toutes les occasions qui pourront le conduire aux contacts prématurés avec les filles.

 

Un jeune chrétien sait très bien que la pureté dans la vie, c’est bon pour la santé et cela donne au jeune homme une indicible fraîcheur et vigueur.

 

Un jeune chrétien est convaincu que dans le cœur d’un homme de caractère, seulement deux femmes peuvent avoir une place privilégiée : c’est sa mère, puis la mère de ses enfants. Pour cela il doit garder la pureté de son cœur comme la plus belle perle de sa jeunesse.

 

Et pour conserver cette  perle ,  il évitera toutes les occasions qui pourraient l’inciter au mal et ce sont les mauvaises discussions, les spectacles obscènes, le cinéma et surtout la danse immodeste, puis l’alcool.

 

Comme par des digues on dompte l’eau d’un fleuve abondant qui coule dans un lit désigné,  puis on guide cette eau à la centrale électrique d’où elle éclaire les pays lointains et par sa force elle meut les machines des grandes usines, ainsi, de même, un jeune homme honnête doit clôturer la force gigantesque et enragée de ses impulsions sexuelles par les digues de la morale et de  la politesse chrétienne jusqu’à ce qu’il décide librement que ces impulsions sexuelles soient créatrices, dans un mariage légal, de vie, du bonheur et de bénédiction.

 

 

VERS  L’AMOUR  DIVIN

 

L’amour terrestre d’un jeune homme et d’une jeune fille, ou l’amour d’un époux et d’une épouse, Ivan le regarde toujours dans la lumière  des vérités de la foi chrétienne et du prototype qui se  réalise dans la relation du Christ avec l’Eglise.

 

La doctrine de l’Eglise nous enseigne que le mariage-amour est l’image de la liaison du Christ avec l’Eglise. Par sa grâce le Christ projète sa nature dans l’âme humaine, Il l’élève à son niveau, Il  la pénètre par son image, Il se reflète en elle en l’aimant immensément. Tous ce qui passe , n’est qu’une image.

 

L’amour terrestre a un caractère plus sublime. Elle est l’image de l’amour qui lie le Christ à son Eglise.

 

Le mariage des époux  est une mystérieuse image de la liaison du Christ et de l’Eglise.

 

L’amour conjugal  est une image, un pressentiment, la préparation à l’amour absolu de Dieu.

 

Comme un pressentiment, l’amour terrestre  initie  l’homme  à un amour beaucoup plus perfectionné, l’amour entre le Christ et l’Eglise, cet amour qui rend l’homme heureux, pas seulement d’une manière et en un temps limité, imparfaitement et passagèrement, mais à un amour qui sera complet et éternel.  

 

L’aspiration de l’âme humaine est trop profonde pour que l’amour terrestre puisse la satisfaire. durablement.

 

L’amour conjugal le plus sincère est toujours troublé par la maladie, les soucis, les souffrances,  et à la mort enfin cet amour se transforme en affliction. A ce moment là l’esprit doit courageusement reprendre connaissance  et satisfaire cette recherche d’amour en le cherchant dans un embrassement Divin.

 

Quand cette vie aura cessé, la liaison conjugale aussi, l’homme devra s’unir avec le Fils de Dieu, pour qui il est créé. Alors, chaque âme entrera en liaison de fiançailles  avec le Christ ressuscité.

 

L’homme marié se persuadera  que l’amour complet  et inséparable  ne peut s’atteindre sur cette terre et que le cœur humain se contentera pleinement et seulement de l’amour inséparable qu’il trouvera dans l’éternelle union avec Dieu.

 

L’amour terrestre est seulement une image de l’amour Divin, l’image de l’amour du Christ envers la sainte Eglise et le chemin vers l’embrassement Divin.

 

Il y a des âmes choisies qui déjà ici sur la terre entrent en relation, particulière de fiançailles, avec le Christ, en renonçant à l’amour terrestre. Les âmes qui prononcent des vœux de chasteté éternelle, déjà ici sur la terre commencent à vivre la vie céleste ; elles pensent uniquement et sans cesse à leur Fiancé céleste.

 

 

APOSTOLAT

 

Par le mot « apostolat » nous appelons chaque action et l’empressement pour que   la nouvelle de Jésus Christ et de la foi chrétienne se répandent, que les hommes se rendent heureux par sa vérité et son amour et qu’ils  entrent en son Royaume. Il n’y avait, pratiquement pas de domaine de la vie humaine où Ivan Merz n’était pas apostoliquement présent tachant partout d’introduire les principes de l’Evangile. Le champ principal de l’apostolat d’Ivan était auprès des jeunes, auxquels il s’est  consacré d’abord dans sa profession, comme  professeur de lycée, puis en travaillant infatigablement  dans l’organisation  catholique pour la jeunesse, appelée Aigles.

 

Créer les grands hommes, c’est le but du Mouvement catholique international.

 

Il est bon  d’attirer l’âme vers le Fiancé céleste, il est bon de faire abnégation de soi-même, de s’oublier, pour que l’âme du compagnon, de l’ami  devienne un participant conscient dans l’action Divine ici sur la terre.

 

La récente génération catholique est prise par les vagues des ces fleuves qui ont commencé à couler de l’éternelle Rome déjà en 1905 lorsque le pape Pie X, a délivré le document de la sainte Communion, fréquente et quotidienne.

 

La jeune génération cultive en son cœur l’amour envers notre Sauveur, qui est  toujours présent avec elle dans la sainte Eucharistie, dans laquelle, cette jeunesse, puise la force pour son action, pour son apostolat.

 

Dans ce rapport s’explique l’amour vibrant de la jeunesse envers la sainte Eglise, Fiancée sans tache de Jésus, et envers ses évêques et ses prêtres.

 

La jeunesse a toujours les yeux dirigés vers Rome, où se trouve ce phare, qui par ses rayons, éclaire toute la terre.

 

Tandis que la génération plus ancienne mettait l’accent était sur l’amour de Dieu et le peuple, chez les jeunes cet amour de Dieu a pris une forme plus concrète, l’amour de Jésus eucharistique, et l’amour de la nation, veut se soumettre à l’amour de la sainte Eglise.

 

Au temps des païens, les femmes, les enfants et les ouvriers, ces trois classes étaient illégitimes. La Mère de Dieu, le petit Jésus et saint Joseph, la famille divine,  n’est-elle pas une allégorie de la renaissance sociale dans le christianisme et la délivrance de la femme (Marie), de l’enfant (Jésus) et de l’ouvrier (Joseph) ?!

 

Les sectes apparaissent dans une société malade et nous indiquent à quel point les chrétiens n’ont pas accompli leur devoir.

 

Les gens souhaitent apprendre la chrétienté individuellement et pour cette raison il nous faut des petites associations où ils peuvent discuter de toutes choses, tout à fait librement, sans pression.

 

Si nous souhaitons donc, devenir les porteurs de la grande pensée catholique, alors toutes nos organisations catholiques doivent continuellement appuyer sur la vie religieuse, profonde et intensive, qui est l’unique condition pour l’éducation des grands individus qui réaliseront de grandes idées par leur vie.

 

La littérature, l’art, ne sont que les détails  danse de cette grande œuvre : le Royaume  de Dieu. Et le paysan, et le cordonnier, et le menuisier, et le boucher, et l’avocat,  et le  gardien , ils sont tous les ouvriers de  ce grand édifice. On ne nous demande pas trop qu’est-ce qu’on fait, mais comment on fait cela.

 

Toutes les professions, devant Dieu, ont une valeur égale, mais il faut agir selon Sa volonté.

 

La beauté de l’œuvre humaine ne désigne qu’un reflet de l’inextinguible Beauté Divine, et le mouvement artistique, présente seulement une continuation de la perfection de l’œuvre Divan.

 

Nous sommes tous appelés à la collaboration avec Dieu, c’est le sens de la vie d’un individu ou bien de toute l’histoire du genre humain.

 

Toute activité humaine doit être  pour l’amour,  pour l’apostolat, en raison de l’élargissement du Royaume de Dieu entre les gens.

 

La chrétienté soumet chaque activité humaine aux buts de l’homme, spirituels et surnaturels.

 

Plus important que l’art, c’est d’éduquer les gens et les guider vers le Christ, mais à cette activité l’art, comme  tout ce qui est créé, a pour but que d’aider l’homme à arriver jusqu’au Christ.

 

Le premier critère dans chaque activité doit être le salut des âmes, le bien pour l’Eglise et cela, selon la conception du Saint Siège.

 

Je sais que de souffrir, c’est très dur, mais certaines personnes ont la vocation de la souffrance. Nous sommes le corps du Christ dans lequel nos rôles sont partagés. Certains doivent souffrir pour écarter la peine de Dieu qui pourrait tomber sur notre entourage.

 

Le catholicisme  ne se propagera pas s’il n’y  pas de Travailleurs, de Priants et de Martyrs. C’est une loi dans l’élargissement du Royaume de Dieu.

 

Notre mouvement n’a fait, jusqu’à présent, que le premier type (travailleur) et nous aussi, nous avons créé dans nos âmes l’idéal du Travailleur pour le Mouvement catholique. On a prié moins et on a souffert que si cela était inévitable. Le dernier type (martyr) c’est le sommet – l’imitation du Sacrifice complet du Sauveur sur la Croix.

 

Puisque il n’y pas de hasard, je tiens que le plan de la Providence prévoit justement  la connaissance du mystère de Sa vie : souffrir pour les autres. C’est vrai qu’il est beaucoup plus facile de parler de la croix, que de la porter.

 

Celui qui veut vraiment travailler aux oeuvres de Dieu, n’a pas le doit de se connaître lui-même; le culte personnel est le plus grand obstacle au succès de nos activités.

 

Le fond de notre activité apostolique et son succès se trouve en nous-mêmes, en notre relation avec Jésus, qui doit vivre en nous.

 

Quels sont les moyens pour notre propre élévation ? C’est la méditation, matinal et quotidienne, la présence fréquente à  la sainte messe et à l’accueil des sacrements, journellement l’examen de conscience  et la lecture   de l’écriture spirituelle.

 

En faisant cela, Jésus vivra en nous de plus en plus, nous comprendrons mieux  le sens de la vie et l’économie du  salut, puis nous découvrirons de quel amour, notre Amour – Jésus, aime chaque âme en particulier.

 

A chaque instant nos adversaires doivent être conscients que nous aimons en eux quelque chose, dont eux-même n’en connaissent pas la valeur, et que nous sommes prêts à les aider dans les choses les plus insignifiantes, comme dans les choses les plus importantes.

 

La charité doit partout guider nos pas. Souvent il se passe, et cela est tout à fait mal, que nous attaquons nos opposants en ne discernant pas les mauvaises idées qu’ils  soutiennent , de leurs âmes impérissables qu’il nous faut sauver.

 

L’amitié vraie repose sur la croyance dans les mêmes vérités éternelles. Tout le reste peut être une harmonie des différents intérêts terrestres, de l’égoïsme – mais il ne s’agit pas de l’amitié.

 

Notre membre peut avoir un ami seulement parmi les catholiques convaincus et s’il commence  à fréquenter les opposants,  il doit à chaque instant de sa vie, être conscient qu’il est un apôtre parmi eux, représentant de Jésus Christ pour lequel il donne son témoignage.

 

 

L’AMOUR ENVERS LE PROCHAIN ET LA PATRIE

 

J’aime l’humanité, j’aime les petites gens inconnues, qui portent sur leur dos tout le poids  de  l’histoire.

 

Faire  œuvre de charité à l’homme qui souffre c’est  le fondement de chaque vie spirituelle.

 

Le jour que l’on consacre à autrui n’est pas un jour perdu, mais un jour gagné. Les jours où l’on n’a rien fait pour les autres, juste pour soi, ceux-ci sont des jours perdus.

 

Il est écrit dans le catéchisme : si on prie pour soi, c’est par nécessité ; si on prie pour autrui , alors c’est par charité ; cette prière vaut beaucoup plus. Prions, donc, les uns pour les autres.

 

Les catholiques ont le devoir devant Dieu d’aimer leur patrie et de travailler à sa prospérité, mieux que personne d’autre.

 

L’homme qui n’aime pas l’âme immortelle de son frère,  n’est pas un vrai patriote. Car quel est l’intérêt pour l’homme ayant toute la richesse de ce monde si son âme est dans le péché mortel.

 

Le plus important pour chaque patriote c’est de tâcher que son âme, et l’âme de ses frères, ne se trouve pas dans le péché mortel.

 

Seul le chrétien peut aimer vraiment sa patrie. En aiment son pays, il aime ce qui a la plus  grande valeur dans cette patrie, ce sont, sans doute, les âmes humaines et la vie immortelle de ces âmes.

 

Le vrai patriotisme ne doit pas s’arrêter sur cette terre, mais il doit regarder vers l’éternité.

 

 

SOUFFRANCE – PASSION – CROIX

 

La souffrance et la douleur accompagnaient Ivan dès sa jeunesse. La douleur physique causée par la maladie de ses yeux, la souffrance  provoquée par l’ horreur de la guerre, puis la souffrance due à l’incompréhension  de ses actions par son entourage. De nombreuses notes dans son journal témoignent de  sa souffrance. Mais cette rencontre avec la souffrance avait un  contre-effet très positif ; elle lui donnait la possibilité de plonger très profondément dans le mystère de la croix du Christ et de mieux comprendre sa valeur rédemptrice.

 

La douleur déchire l’âme profondément  et atteste l’essence de l’étique. Où il n’y a pas de douleur, où tout est satiété , justement là on voit plus clairement les erreurs de Nietzsche et des autres.

 

Toute histoire est écrite par le sang, toutes les valeurs de la culture sont produites par la douleur.

 

Qui veut comprendre la culture, doit souffrir et non seulement spirituellement, mais aussi physiquement.

 

Je suis persuadé que tout a son but, ce travail, mes petites souffrances. A travers la douleur l’homme voit tout d’une autre manière et comprend plus profondément le mot amère : vie.

 

La douleur c’est la sève de la vie, elle gouverne  la vie, elle est le promoteur des religions. Où il n’y pas de douleur, on peut être persuadé qu’il n’y pas de  vraie vie, non plus.

 

Dieu sait  ce qui m’arrivera. Il m’aime infiniment et il sait s’il est préférable que je périsse ou bien que je vive. Pourquoi, alors, avoir peur, puisque c’est Lui qui désigne mes chemins. Il nous faut vivre, Le louer et ne pas craindre le danger mortel.

 

Qu’est-ce que la vie ? L’autre jour quelqu’un était couché près du cimetière (le champ de bataille), il était renversé comme un tronc d’arbre,  comme s’il n’avait jamais été vivant. Alors, est-ce que le but de la vie est le plaisir,  céder à la passion ?! Etonnant sens de la vie, si par la mort tout s’arrête.

 

Je remercie  Dieu pour ma participation à la guerre, car la guerre m’a appris beaucoup de choses qu’autrement je n’aurait jamais connues. Je souhaite vivement, à nouveau, devenir libre  pour accorder ma vie selon ce que j’ai appris à reconnaître juste. 

 

Maintenant, le problème de la croix, je peux l’étudier théoriquement. Que Dieu me donne la grâce de créer un appui si fort que je ne succombe pas à la croix en pratique.

 

Toute la chrétienté est construite sur le sacrifice. Qui ne sait pas ce qu’est  le sacrifice,  ne peut pas comprendre le christianisme.

 

L’homme est fait de l’âme et du corps,  pour cette raison l’âme et le corps doivent, par sacrifice, exprimer l’honneur à Dieu qui a tout créé.

 

Si le Seigneur souhaite que vous souffriez, et ne veut pas votre guérison, il vous faudra vous remettre entre Ses mains, car même le plus petit bacille ne peut bouger sans la présence et l’action du Seigneur

 

Par la souffrance on peut faire plus pour le Royaume de Jésus  que par un grand travail, par des discussions sophistiquées, discours et écrits splendides.

 

Si  Jésus vous a choisi pour apôtre de la souffrance, je suis  persuadé qu’il vous donnera aussi la force pour que vous puissiez, à l’aide de votre volonté,  bien accomplir cet apostolat.

 

Par les yeux terrestres, peut-être  ne verrons nous pas les fruits de notre souffrance, mais là-haut, dans le Cœur de Dieu, il nous apparaîtra combien d’âmes de sauvées, combien d’actions catholiques sont bénies par ces souffrances.

 

La souffrance est le moyen le plus fort pour sauver et sanctifier les âmes.

 

Heureuses les âmes qui reçoivent des mains du Seigneur chaque douleur et unies au Christ elles contribuent à l’élargissement de l’Eglise du Christ dans les âmes et dans la société.

 

C’est très agréable de recevoir la sainte Communion et de faire banquet avec le Seigneur. Oh, comme il est âpre (rude) lorsqu’on doit mordre  le bois dur de la croix.

 

Durant l’opération je n’ai cessé de penser comme ce doit être merveilleux au ciel.

 

C’est quoi mourir ;  après cela vient l’autre monde. Là-bas c’est la beauté, la joie !

 

 

TESTAMENT

Pressentant la mort, avant son départ à la clinique, Ivan a rédigé son testament spirituel. En fait, il s’agissait de son épitaphe. Il l’a écrite  en latin. Ce fut son dernier écrit. En quelques phrases Ivan a résumé toute sa vie, et sa croyance dans l’avenir promis par Celui à qui il a consacré  toute sa vie. Dans ces mots on ne sent pas de crainte ou d’incertitude devant le mystère auquel il va à la rencontre. De chaque parole surgit une espérance gaie, et une totale confiance en la vie éternelle et la béatitude promise par la foi chrétienne. Le testament d’Ivan est une merveilleuse conclusion de sa vie et  couronne sa dévotion. Ces mots son gravés sur la plaque blanche de son tombeau dans la basilique du Sacré-Cœur à Zagreb. Nous citons ici seulement les pensées  les plus importantes :

 

Mort en paix dans la foi catholique.

La vie pour moi était le Christ et la mort un gain.

J’attends la miséricorde du Seigneur

Et l’inamovible, complète et éternelle

Possession du Très Saint Cœur de Jésus.

Mon âme a atteint le but pour lequel  elle était créée.

 

 

Traduction :

Mme Ivanka Jardin, vice- postulateur

 Mme Pava Raiè